Les cours du pétrole ont touché de nouveaux sommets ce mardi 18 avril 2006.
72$ le baril à la bourse de Londres et 70,88$ à New York.
On y est ou pas ? Le pic maximum de production et d'extraction du pétrole a-t-il été franchi ? Avons-nous d'hors et déjà dépassé le seuil de production au delà duquel le prix de l'or noir ne fera que monter, monter, monter. Engendrant rien de moins qu'une crise économique mondiale et d'une ampleur jamais atteinte, la crise de 1929 risque de passer pour un petit soubresaut boursier par rapport à ce que la fin du pétrole bon marché va entraîner comme choc dans notre économie dopée et complètement dépendante du pétrole.
On ne le saura qu'avec quelques mois ou années de recul. Mais on peut dès à présent, au regard de ce qui se passe, dire que nous n'en sommes pas très loin ! Les analyses s'accordent à dire que les tensions actuelles entre l'Iran et l'occident sur le nucléaire provoquent cette montée des cours. Certes, nous avons là une cause majeure mais elle apparaît dans une situation de flux tendu dans les exportations de pétrole. A présent, quelque soit la raison, chaque incident entre l'extraction, la vente, et la consommation de pétrole aura pour effet immédiat la montée des cours sans que l'on puisse vraiment y remédier.
Pour revenir sur la cas iranien, ne nous leurrons pas, les préparations de frappes aériennes sur des installations nucléaires iraniennes par les États-unis sont terminées, ils sont bel et bien prêts à frapper. Nous ne savons quand, mais ces frappes auront probablement lieu, car il en va en fait de la survie de notre économie pétrolière, de la simple survie de l'occident en tant que puissance dominatrice du monde. Le pétrole se faisant de plus en plus rare, et donc cher, le nécessité pour nos grandes puissances de ne pas rompre leur approvisionnement passera par le contrôle des ressources existantes. L'Iran baigne dans le pétrole, et d'une manière ou d'une autre, nous (les pays riches) avons besoin de contrôler ces réserves tout comme cela a été fait en Irak. Seulement des frappes aériennes ne suffiront pas pour obtenir le pétrole iranien et qui sait ce qui pourra suivre, une nouvelle invasion d'un pays comme l'Iran ne sera pas aussi simple que de faire tombé un dictateur comme Sadam. Le flou règne en maître mais soyons persuadé que les hautes sphères pensantes de la première puissance mondiale auront un plan bien établi pour arriver à leur fin. La solution réside indéniablement dans la modération puis la réduction de notre consommation de pétrole, qui ne se limite pas aux transports, mais l'aliénation, ou l'attitude bornée de certains, suivies par les populations aliénées elles aussi, laisse craindre le pire. Le seul objectif à court terme est d'acquérir le plus de réserves pétrolières possibles. Tout cela pour garder un contrôle total sur la planète. C'est d'une subtilité déconcertante de manier la peur du nucléaire quand le véritable coeur du problème concerne le pétrole.
Il n'est plus possible d'ignorer que notre puissance repose en grande partie sur l'utilisation du pétrole, qui plus est, de pétrole peu cher. Sans cela, tout part en vrille, notre production d'objets de consommation jetables sans cesse renouvelés, mais aussi nos services (transport, santé) et bien sûr notre alimentation ne fonctionneraient pas sans cette oxygène économique qu'est le pétrole. Dans ces conditions, sans qu'aucune remise en cause de notre fonctionnement actuel ne soit fait, il devient évident que ceux qui auront accès à la majorité des ressources s'en sortiront mieux que les autres, au moins pendant quelques temps.
Préparons-nous braves gens, à connaître ce qu'aucune civilisation avant nous n'a vécu, ce qui va nous arriver à court terme, les plus optimistes prédisent quelques années, cette fin annoncée du pétrole que nous ne voulons voir et que nous sommes donc bien incapables d'anticiper.
A mon sens, un crash économique arrive, et il ne serait pas étonnant que celui-ci corresponde à la fin du monde que nous connaissons, sans limite et sans limitation. Pourtant notre monde n'est pas infini et nos ressources non plus, nous allons vraisemblablement nous en rendre compte de manière violente.